Médicaments : après l’affaire Mediator, une affaire Actos ?

Le Parisien lance un nouveau pavé dans la mare de la pharmacovigilance. Le quotidien annonce aujourd’hui qu’un médicament prescrit aux diabétiques, l’Actos, pourrait provoquer des cancers de la vessie.

Le Parisien lance une nouvelle polémique médicamenteuse ce matin. Après l’affaire du Mediator, le quotidien évoque en effet une potentielle affaire Actos. Ce médicament prescrit aux personnes diabétiques pourrait  être à origine de cas de cancers de la vessie.

Commercialisé par le laboratoire japonais Takeda, l’Actos est en vente sur le marché français depuis 2000. Il a pour vocation première de faire baisser la glycémie des personnes diabétiques. Or, selon les données transmises « spontanément » par l’Agence française de sécurité sanitaire des produits de santé, l’Afssaps, 47 cas de cancers de la vessie auraient été recensés chez des personnes ayant pris ce médicament.

Ne pas reproduire les mêmes erreurs

Une réunion devait alors se tenir au siège de l’Agence pour débattre des suites à donner à ce dossier. « Cela peut aller de l’interdiction du produit à une plus grande restriction dans son utilisation« , explique au Parisien, Dominique Maraninchi, le directeur de l’Afssaps. Au cours de cette réunion, les conclusions d’une étude menée par la Cnam auprès de 200.000 personnes devraient être présentées.

Pour Gérard Bapt, le député socialiste président du comité d’enquête de l’Assemblée nationale sur le Mediator,  « il faut retirer ce médicament du marché« . « Les données récentes montrent qu’il provoque rapidement un cancer de la vessie. Il ne faut pas reproduire les mêmes erreurs que celles qui ont été faites au moment du Mediator en tardant à agir » confie-t-il au Parisien.

Selon Jean-Louis Montastruc, professeur de pharmacologie , lui aussi interrogé par le quotidien parisien, il juge « ce médicament mortel à court terme, en provoquant des cancers de la vessie. En plus, il augmente le risque de fracture. Je n’ai rien contre le laboratoire qui le fabrique, mais je dis ça dans l’intérêt des patients ».

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