Bactérie Eceh : ni le concombre, ni les graines…

Le mystère demeure quant au vecteur de contamination de la bactérie Eceh. Après le concombre espagnol, les graines de soja germées soupçonnées ce week-end de transmettre la bactérie tueuse, sont en passe d’être innocentées par les autorités sanitaires allemandes.

Alors qu’une vingt-troisième victime, décédée des suites d’un syndrome hémolytique et urémique, a été recensée hier en Allemagne, l’origine de la contamination par la bactérie Eceh n’a toujours pas été mise à jour. En effet, après la fausse piste des concombres espagnols, c’est désormais au tour des graines de soja germées pointées du doigt ce week-end d’être mises hors de cause. Les premiers tests réalisés sur des prélèvements effectués dans la ferme bio suspecte se sont révélés négatifs. « Pour le moment, la source (de la contamination) n’a pas pu être déterminée. Sur les 40 échantillons prélevés, 23 analyses ont donné des résultats négatifs », confiait le ministère de l’Agriculture de Basse-Saxe à l’AFP.

Alors d’où vient la contamination ? Les autorités allemandes restent dans le flou le plus total. Par mesure de précaution, la ministre allemande de l’Agriculture, Ilse Aigner, appelle la population a ne pas consommer de graines germées, ni les tomates, salades, concombres ou autres légumes crus, et ce, tant que la source de contamination n’a pas été identifiée.

Vers l’indemnisation des agriculteurs

De telles mesures de précaution vont bien évidemment renforcer la méfiance des Européens dans leur ensemble vis à vis des légumes produits dans l’Union. La Commission européenne a d’ores et déjà annoncé son intention de venir en aide aux agriculteurs qui voient leurs ventes s’effondrer. Le manque à gagner estimé chez les agriculteurs allemands a été estimé à 50 millions par la fédération agricole germanique. Quant aux espagnols, premiers touchés par cette méfiance vis à vis de leurs  concombres, leurs pertes s’élèveraient à 225 millions d’euros par semaine.

Pendant ce temps, la contamination continue, même si le rythme des hospitalisations a diminué. Une première contamination a en effet été recensée au Canada. L’homme touché aurait voyagé récemment en Allemagne où il aurait   consommé les produits alimentaires locaux.

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