Six Français sur 10 favorables à une sortie progressive du nucléaire

Un sondage Ifop publié ce week-end dans le « Journal du Dimanche » révèle que 62% des Français seraient favorables à un arrêt progressif du nucléaire en France, sur les 25 ou 30 années à venir. Trois mois après Fukushima, l’énergie atomique n’a plus la cote.

A l’image des Allemands qui sont passés à l’acte, les Français seraient donc majoritairement favorables à une sortie progressive du nucléaire. Le sondage Ifop publié ce week-end dans le JDD indique en effet qu’un français sur six souhaiterait l’arrêt du programme nucléaire et des centrales françaises dans les 25 à 30 années à venir. 15% des personnes interrogées seraient même partisanes d’un arrêt rapide du nucléaire.

A l’inverse, 22% souhaiteraient sa continuité. Mais, alors que 62% des Français souhaiteraient donc cette sortie progressive du nucléaire, 55% d’entre-eux ne ressentent pourtant aucune inquiétude à l’égard des centrales du pays.

Les anti-nucléaires ravis

Les partisans anti-nucléaire se félicitent alors des résultats d’un tel sondage. Si pour Stéphanne Lhomme, du réseau sortir du nucléaire, les Français ont pris conscience du danger du nucléaire après Fukushima, Cécile Duflot, la secrétaire nationale d’EELV souligne l’évolution positive de l’opinion sur ce thème. « On avait la certitude depuis longtemps que les citoyens avaient évolué beaucoup plus vite que les dirigeants politiques qui se bornent sur la question de la sortie du nucléaire ».

De son côté, la ministre de l’Ecologie, Nathalie Kosciusko-Morizet, n’a pas vraiment commenté les chiffres, se contentant d’évoquer les nécessaires économies à faire dans le domaine énergétique. « La meilleure énergie c’est celle qu’on ne consomme pas (…) Ce dont je suis convaincue, c’est qu’on peut faire beaucoup plus fort sur la sobriété énergétique ». « On peut à la fois améliorer le pouvoir d’achat, limiter la facture des ménages qui pour certains pèse très lourdement, et améliorer la compétitivité des entreprises » confiait-elle à l’AFP.

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