La France attend le nuage radioactif japonais pour mercredi

Le nuage radioactif qui s’échappe de la centrale japonaise de Fukushima évolue dans l’atmosphère au gré des vents. Selon les prévisions de l’Institut de radioprotection et de sûreté nucléaire français, ce panache devrait atteindre la France métropolitaine mercredi ou jeudi prochain.

Depuis le séisme du 11 mars dernier au Japon, séisme suivi d’un important tsunami qui a ravagé le nord-est du pays, et qui a endommagé gravement le centrale nucléaire de Fukushima, l’attention se porte sur le panache radioactif émis par les réacteurs abimés de  la centrale. L’IRSN, avec l’aide des techniciens de Météo France, a alors établi une carte afin de visualiser le déplacement du panache radioactif composé des rejets contaminés issus de la centrale.

« Sans conséquences sanitaires et environnementales« 

Selon cette simulation, réalisée par l’IRSN à partir des éléments techniques dont elle dispose, et compte tenu des vents attendus cette semaine, ce panache devrait atteindre la France métropolitaine mercredi ou jeudi. Toutefois, la concentration en césium 137 de ce nuage, substance de référence car représentative des matières radioactives rejetées à longue distance en cas d’accident nucléaire, serait très faible. Elle serait même trop faible pour être détectée par les balises d’alerte de l’IRSN. Le passage de ce nuage serait alors « sans conséquences sanitaires et environnementales« , les éléments radioactifs étant « minimes« .

Ce nuage, poussé par des vents nord-ouest au-dessus du Pacifique, du continent américain et de l’Atlantique, serait alors composé de gaz rares et de fines particules radioactives, fortement dilués au cours de leur périple. Si les premiers peuvent être inhalés, les secondes risquent plutôt de se déposer sur le sol mais avec une concentration trop faible pour être dangereuse. Cette concentration pourrait en effet être de l’ordre d’un millième de Bq/m3.

A titre de comparaison, la radioactivité relevée dans les jours qui ont suivi la catastrophe de Tchernobyl, « était de l’ordre de 1 à 10 Bq/m3 » rappelle l’IRSN, soit mille à dix mille fois plus.

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