Se bouger pour vivre vieux

A l’occasion de la Journée mondiale contre le Cancer, l’Organisation mondiale de la Santé (OMS) vient de publier de nouvelles recommandations mondiales qui préconisent l’exercice physique pour prévenir notamment les cancers du sein et du colon, mais aussi le diabète et les maladies cardiaques. Plus globalement, il s’agit surtout de combattre la sédentarité qui progresse dans le monde.

La pratique de 150 minutes d’exercice physique modéré par semaine peut réduire le risque de cancer du sein et du colon, explique l’OMS. « L’exercice physique a un grand rôle à jouer dans la réduction de l’incidence de certains cancers », affirme le Dr Ala Alwan, sous-directeur général à l’OMS pour le groupe Maladies non transmissibles et santé mentale.

« La sédentarité est le quatrième facteur de risque de mortalité à l’échelle mondiale, avec 31% de la population de la planète n’ayant pas d’activité physique. » rappelle l’expert. Et les chiffres sont là pour le rappeler. En 2008, près de 460 000 femmes sont mortes de cancers du sein, tandis que près de 610 000 hommes et femmes sont décédés de cancers colorectaux.

Dès 18 ans

Les nouvelles recommandations préconisent au minimum 150 minutes d’exercice physique aérobie modéré pendant la semaine à partir de l’âge de 18 ans pour réduire le risque de maladies non transmissibles, dont les cancers du sein et du colon, le diabète et les cardiopathies. Entre 5 et 17 ans, au moins 60 minutes d’exercice physique modéré à énergique permettent de protéger la santé dans cette tranche d’âge et, à terme, de réduire le risque de ces maladies.

Car l’OMS pointe du doigt les dangers pour la santé de la sédentarité, un phénomène en augmentation dans de nombreux pays. Cette tendance a des conséquences majeures pour ces cancers et pour d’autres maladies non transmissibles (MNT), telles que les maladies cardiovasculaires et le diabète.

L’organisation mondiale pour la santé souligne que la sédentarité serait responsable de 3,2 millions de décès par an, dont 2,6 millions dans les pays à revenu faible ou intermédiaire,  plus de 670 000 décès prématurés (personnes de moins de 60 ans) et environ 30% de la charge du diabète et des cardiopathies ischémiques.

A l’échelle individuelle comme mondiale

La communauté internationale doit également privilégier la recherche sur les autres facteurs contributifs du cancer. Le Centre international de Recherche sur le Cancer (CIRC), bureau spécialisé de l’OMS pour cette maladie, mène les études sur les facteurs de risque du cancer. Pour le professeur Chris Wild, Directeur du CIRC, « la sédentarité est le facteur de risque de maladies non transmissibles que l’on peut modifier et il a donc potentiellement une grande importance pour la santé publique. La modification du niveau d’activité physique s’accompagne de défis à relever au niveau des individus comme de la société. »

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