NKM hérite d’un ministère amputé

C’est à 15 heures aujourd’hui que Jean-Louis Borloo passera le relai à son successeur au poste de ministre de l’Ecologie, Nathalie Kosciusko-Morizet. Toutefois, l’ancienne secrétaire d’Etat à l’Economie numérique hérite d’un portefeuille réduit par rapport à son prédécesseur: un super ministère amputé de l’énergie et de son statut de ministère d’Etat.

Difficile sera la tache de Nathalie Kosciusko-Morizet, à savoir, succéder au charismatique Jean-Louis Borloo au poste de ministre de l’Ecologie. Nommée hier soir à ce poste à l’occasion du remaniement ministériel, NKM retrouve donc l’hôtel de Roquelaure qui ne lui est pas inconnu puisque que l’ancienne secrétaire d’Etat à l’Economie numérique était initialement secrétaire d’Etat à l’Ecologie auprès de Jean-Louis Borloo, avec qui elle entretenait des rapports plutôt houleux.

L’ancienne conseillère de Jacques Chirac pour les questions d’écologie hérite néanmoins d’un portefeuille réduit par rapport à son prédécesseur. Ainsi, le super ministère de l’Ecologie a non seulement perdu son statut de ministère d’Etat, mais également le portefeuille de l’Energie confié à Eric Besson,  nouveau ministre de l’Industrie. Ce nouveau ministère de l’Ecologie a également été amputé de la Mer, de l’Aménagement du territoire, de l’Urbanisme et des Technologies vertes. L’ex-titulaire du poste aurait été le premier surpris par cette nouvelle configuration. « On est stupéfait de constater le démantèlement de cette maison« , entendait-on hier dans l’entourage de Jean-Louis Borloo.

La victoire du nucléaire?

Pour Arnaud Gossement, le porte-parole de l’association écologiste France Nature Environnement, NKM, désormais numéro quatre du gouvernement, hérite d’un « super ministère décapité. On est très très loin du pacte écologique qui est clairement déchiré. Pour les énergies renouvelables, c’est catastrophique« . Le transfert des questions liées à l’énergie inquiète les anti-nucléaires qui craignent une « relance décomplexée de la production ». De son côté, Serge Oru, directeur-général du WWF France jugeait hier qu’il y a « des forces hostiles à nos propositions, le monde de l’industrie fossile et  nucléaire. Ils ont gagné ce soir« .

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