Boues rouges toxiques : la situation française sous contrôle

Alors que la Hongrie vient d’être frappée par une catastrophe industrielle visiblement provoquée par la rupture d’un bassin de boues de résidus de traitement d’une usine de production d’aluminium, Chantal Jouanno tient à rassurer et faire le point sur la situation française.

La toxicité immédiate des boues rouges qui se sont écoulées en Hongrie a causé d’importantes brûlures chez les personnes touchées. ces brulures sont causées par la soude utilisée pour dissoudre la bauxite. Par ailleurs, les milieux environnementaux touchés par ces boues rouges sont également fortement impactés.

Après cette catastrophe, Chantal Jouanno, secrétaire d’Etat à l’Ecologie tient donc à clarifier la situation française.  En France, il n’existe qu’une installation de traitement de minerai de bauxite produisant des boues rouges, exploitée aujourd’hui par la société Rio Tinto, à Gardanne dans les Bouches du Rhône en place depuis 1893. Une partie des résidus de bauxite est lavée et diluée dans de l’eau avant d’être envoyée dans une fosse sous-marine à sept kilomètres des côtes dans la limite des seuils de rejets encadrée réglementairement. L’arrêté préfectoral impose un plan de réduction progressive par palier de 5 ans pour aboutir à « zéro » rejet fin 2015. Ce plan de réduction est strictement suivi.

Aucun effet toxique

Ces rejets font l’objet d’un suivi périodique de l’impact environnemental réalisé par un Comité de Suivi Scientifique ad hoc et la canalisation est régulièrement inspectée. Après plus de 10 années d’investigations, ce comité scientifique considère que ces rejets ne présentent pas d’effet toxique sur la faune en place. L’autre partie des résidus est stockée à terre, derrière un barrage de rétention spécialement conçu à cet effet. Le stockage se fait sous une forme beaucoup moins liquide qu’en Hongrie et après un traitement de neutralisation, réduisant ainsi le risque.

Ce site de stockage de déchets est une installation classée pour la protection de l’environnement, autorisée et réglementée par le préfet et contrôlée par la Direction régionale de l’environnement, de l’aménagement et du logement (DREAL). En particulier l’arrêté préfectoral d’autorisation impose un contrôle deux fois par an de la stabilité de la digue par un organisme indépendant. Le dernier contrôle a ainsi été réalisé à l’été 2010 et démontre le bon état et la sécurité des installations.

Contrôle de sécurité

Chantal Jouanno a demandé qu’un nouveau contrôle soit réalisé dans les meilleurs délais et rappelle qu’elle défendra un budget 2011 consacré à la prévention des risques en augmentation de 30% par rapport à 2010, ce qui marque l’attention accordée par le gouvernement à cette priorité.

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