La Commission européenne au chevet des oiseaux de mer

Les oiseaux de mer guident souvent les pêcheurs vers des zones de pêche productives; en contrepartie, les activités de pêche leur permettent généralement d’obtenir facilement un repas. Un arrangement intéressant pour toutes les parties, pourrait-on penser. Or il n’en est rien. En effet, les oiseaux risquent de se faire prendre dans les engins de pêche et d’en mourir.

Pour tenter de régler le problème des oiseaux de mer, la Commission européenne propose un plan d’action européen pour limiter ces captures accidentelles d’oiseaux de mer, qui vise à réduire autant que possible l’interaction entre ces oiseaux et les engins de pêche. L’initiative devrait profiter tant aux pêcheurs qu’aux oiseaux de mer parce qu’elle devrait réduire, voire supprimer, les conséquences environnementales de la pêche et, concomitamment limiter l’effet des oiseaux de mer sur la productivité et la rentabilité des opérations de pêche.

La première démarche de la Commission en vue d’élaborer ce plan d’action a été de demander au Conseil international pour l’exploration de la mer, CIEM, de lui transmettre une évaluation globale de la situation dans les eaux de l’Union européenne qui recense les principales zones concernées, ainsi que les principaux types de pêche engendrant une mortalité des oiseaux de mer. La Commission a donc l’intention de s’attaquer d’abord aux zones les plus problématiques, dans lesquelles on pêche à la palangre et au filet maillant, et notamment la mer Méditerranée, la mer du Nord et la mer Baltique, ainsi que les eaux au sud?ouest de l’Irlande.

Lancement d’une consultation publique

L’Union européenne et la communauté internationale au sens large se préoccupent depuis longtemps du problème des captures accidentelles d’oiseaux de mer. La Commission n’a cessé de plaider en faveur de mesures de protection de ces oiseaux auprès des organisations régionales de gestion des pêches, ORGP. Elle représente également l’Union européenne au sein du comité des pêches de l’Organisation des Nations unies pour l’alimentation et l’agriculture pour toutes les questions liées au plan d’action international visant à réduire les captures accidentelles d’oiseaux de mer lors de pêches à la palangre, qui devrait maintenant s’étendre à d’autres engins de pêche. L’expérience acquise grâce à ces travaux, l’évaluation du CIEM et une meilleure compréhension du problème en général sont autant de facteurs qui se sont révélés très précieux pour la Commission dans ses efforts pour concevoir une proposition de plan d’action réalisable.

Toutefois, la Commission estime que le plan pourrait encore être amélioré si les parties prenantes mettaient leurs compétences à sa disposition. C’est la raison pour laquelle elle lance une consultation publique afin de recueillir leur point de vue. Les parties prenantes seront interrogées sur un certain nombre de domaines d’action potentiels retenus par la Commission et seront invitées à proposer d’autres mesures qu’elles jugeraient utiles d’inscrire dans la proposition.

Parallèlement à la consultation, une étude sera menée pour dégager des recommandations sur les meilleures pratiques et examiner les conséquences économiques, sociales et environnementales de mesures visant à réduire les captures accidentelles. Les résultats de la consultation et de l’étude seront ensuite intégrés dans le plan d’action, qui devrait être adopté l’an prochain.

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