La bonne qualité des eaux de baignade européennes

La propreté des eaux de baignade est un élément essentiel pour des secteurs économiques clés tels que le tourisme, ainsi que pour la faune et la flore. Le rapport annuel sur les eaux de baignade de l’Agence européenne pour l’environnement affirme que 96 % des zones de baignade côtières et 90 % des sites de baignade dans les lacs et les rivières étaient conformes aux normes minimales en 2009. Le rapport précise également où se procurer des informations détaillées et actualisées sur les sites de baignade.

« Au cours des trente dernières années, la qualité des eaux de baignade européennes s’est nettement améliorée grâce aux législations européenne et nationales dans ce domaine, mais notre tâche ne s’arrête pas là. En dépit des excellents résultats obtenus ces dernières décennies, nous devons poursuivre nos efforts si nous voulons conserver, voire améliorer, ce niveau de qualité des eaux », annonce Janez Poto?nik, membre de la Commission chargé de l’environnement.

Quant à Jacqueline McGlade, directeur exécutif de l’Agence européenne pour l’environnement, elle ajoute que « si nous voulons améliorer encore la qualité des eaux de baignade en Europe, la participation des citoyens s’impose. Il s’agit avant tout de dresser un bilan de la situation environnementale et d’exiger ensuite des autorités compétentes qu’elles prennent des mesures pour améliorer la qualité des eaux. Nos outils web offrent aux citoyens un accès aisé à l’information environnementale, ainsi qu’une plate-forme leur permettant de soumettre des observations« .

Les efforts visant à améliorer la qualité des eaux de baignade doivent être envisagés dans le contexte des efforts déployés par l’Europe pour atteindre un bon état écologique et environnemental de ses eaux conformément aux directives?cadres de l’Union européenne sur l’eau et le milieu marin.

Une tendance constante à l’amélioration

Sur les 20 000 zones de baignade contrôlées en 2009 dans l’Union européenne, deux tiers étaient situées sur le littoral, les autres faisant partie de lacs et de rivières. Pour les sites côtiers, le taux de conformité avec les valeurs contraignantes (exigences minimales de qualité) s’est amélioré, passant de 80 % en 1990, à 96 % en 2009. Cette amélioration est encore plus marquée en ce qui concerne les eaux intérieures, pour lesquelles ce taux a grimpé de 52 % à 90 %.

Entre 2008 et 2009, le nombre de zones de baignade conformes aux normes minimales a légèrement diminué, cette réduction étant inférieure à un point de pourcentage pour les sites côtiers et à trois points de pourcentage pour les eaux de baignade intérieures. Au cours de la même période, le taux de conformité avec les «valeurs guides», plus strictes, a augmenté d’un peu moins d’un point de pourcentage pour les sites côtiers, atteignant 89 %, mais il a baissé d’un peu moins de 3 points de pourcentage en ce qui concerne les eaux intérieures, tombant à 71 %. Ces fluctuations annuelles du taux de conformité ne sont pas inhabituelles au regard des dernières années.

Presque tous les sites de baignade de Chypre, de France, de Grèce et du Portugal respectaient les valeurs guides, plus strictes. Seuls 2 % des sites de baignade côtiers de l’Union européenne ont fait l’objet d’une interdiction en 2009, la plupart en Italie. Si la qualité des eaux des sites baignade intérieurs était plus variable, la grande majorité de ces sites étaient également conformes aux valeurs guides en Allemagne, en Finlande, en France et en Suède.

La nouvelle directive sur les eaux de baignade

La qualité des eaux de baignade est déterminée au moyen de contrôles portant sur différents paramètres physiques, chimiques et microbiologiques. Les États membres doivent se conformer aux valeurs contraignantes établies dans la directive sur les eaux de baignade, mais peuvent aussi opter pour des valeurs guides plus strictes (non contraignantes).

En 2006, une nouvelle directive sur les eaux de baignade est entrée en vigueur; elle a mis à jour les paramètres et les dispositions concernant les modalités de surveillance sur la base des connaissances scientifiques les plus récentes. Cette directive met davantage l’accent sur l’information du public quant à la qualité de l’eau dans les zones de baignade.

Les États membres ont jusqu’à 2015 pour mettre en ?uvre la nouvelle directive dans son intégralité, mais quatorze d’entre eux (l’Allemagne, Chypre, le Danemark, l’Espagne, l’Estonie, la Finlande, la Hongrie, la Lettonie, la Lituanie, le Luxembourg, Malte, les Pays?Bas, la Slovaquie et la Suède) ont d’ores et déjà appliqué les dispositions de celle?ci dans le cadre des contrôles qu’ils ont effectués au cours de la saison balnéaire 2009.

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