New-Delhi victime de déchets radioactifs mortels

L’Agence internationale de l’énergie atomique s’est lancée à la recherche d’informations supplémentaires susceptibles de l’éclairer sur un éventuel scandale portant sur l’enfouissement il y a une vingtaine d’année, de déchets radioactifs sur le site du campus de New-Delhi.

Le Comité indien de régulation de l’énergie atomique, l’AERB, a donc été informé de l’enfouissement il y a 20 ans d’une vingtaine de kilos de déchets radioactifs sur le site du campus de l’Université de New Delhi. Cette dernière est déjà  accusée d’avoir jeté aux ordures du matériels radioactif provoquant la mort d’un ouvrier et l’hospitalisation de six autres. Après leur hospitalisation, du cobalt 60, un élément chimique utilisé en médecine pour la radiothérapie et dans l’industrie où ses rayons servent à stériliser le matériel médical ou alimentaire, avait été retrouvé dans 15 échoppes de revente des métaux situées sur le site. « Nos enquêtes ont révélé qu’une machine contenant des déchets radioactifs a été cédée par le laboratoire de chimie de l’université de Delhi à différents revendeurs de métaux« , a déclaré à l’AFP un policier, Sharad Aggarwal.

Ayant vent des ces accusations par médias interposés, le centre des incidents et des urgences de l’AIEA « a contacté le ministère indien de l’Energie atomique pour obtenir des informations » et proposer son aide, explique Marc Vridricaire, porte-parole de l’agence internationale. L’AERB a confirmé les faits  et précisé que « plusieurs sources de Cobalt-60 » avaient été localisées et sécurisées. L’information n’est pas à prendre à la légère, le Cobalt-60 faisant partie des sources de radioactivité  « qui peuvent causer des dommages permanents à toute personne qui manipule le métal sans les mesures appropriées de sécurité et de protection, même sur une courte durée« .

De crainte d’un vaste trafic de déchets dangereux à travers le pays,  le gouvernement indien avait dès la semaine dernière, demandé aux autorités de douze ports d’installer d’urgence des détecteurs de radioactivité, pour tester les milliers de tonnes de métal qui sont importées chaque jour du monde entier pour être recyclées.

Ces incidents soulignent le faible respect des lois sur les déchets en Inde et font craindre d’autres cas de contamination à l’université de la ville, qui compte 300.000 étudiants répartis sur deux sites.

 

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