Le GIEC vivement attaqué par la presse britannique

Alors qu’il fait de plus en plus l’objet de nouvelles critiques, le Groupe intergouvernemental d’experts sur l’évolution du climat a rejeté en début de semaine les accusations du quotidien britannique Sunday Times qui l’accuse de d’être trompé dans son évaluation du réchauffement climatique.

Dans un communiqué officiel, le GIEC estime que « The Sunday Times a publié un article mensonger et sans fondement attaquant la façon dont le quatrième rapport d’évaluation du GIEC avait traité une question importante concernant des tendances récentes dans les pertes économiques liées aux catastrophes climatiques« .

Particulièrement sujettes à critiques, les affirmations figurant dans le quatrième rapport du groupement d’experts, publié en 2007, selon lesquelles les glaciers de l’Himalaya « pourraient disparaître d’ici 2035, voire avant« . Le GIEC a alors du reconnaitre qu’il s’agissait là d’une « erreur regrettable« .« Il faut être clair, il y a eu une faute à propos de l’Himalaya, admet le climatologue Hervé Le Treut membre du GIEC. Mais la manière dont cette erreur est mise en avant est suspecte : il y a une campagne manifestement organisée ».

Climategate

Déjà, mi-novembre à quelques semaines de Copenhague, le GIEC avait fait la Une des quotidiens outre-Manche suite à l’introduction de hackers dans les serveurs de l’Université britannique d’East Anglia qui avaient divulgué des échanges de mails privés, dont certains émanaient de membres du GIEC, et sous-entendant une manipulation des données relatives au réchauffement climatique. Si pour le groupement d’experts, « rien, dans ces courriels, ne remet en cause le fait scientifique que le réchauffement est réel et que les activités humaines en sont presque certainement la cause », le Parlement britannique a toutefois lancé une enquête parlementaire sur l’affaire.

Face aux critiques, les experts font front et son président fait face. « Je veux dire aux sceptiques, qui me voient comme le visage et la voix de la science du changement climatique, que je ne suis pas disposé à les satisfaire. Je resterai président du GIEC jusqu’au terme de mon mandat. » Dans un entretien accordé lundi à la BBC, Rajendra Pachauri, président du GIEC, a exclu toute démission. Il avait personnellement fait l’objet de vives critiques dans un article du SundayTelegraph en date du 20 décembre 2009 qui l’accusait de profiter de sa position à la tête du GIEC pour accumuler, à son bénéfice personnel, des contrats avec des entreprises intéressées par les politiques liées au changement climatique.

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