Le ministère de l’Ecologie au chevet du Gypaète barbu

Gypaète barbu 2Le ministère de l’Ecologie, le ministère de la Défense et la Ligue pour la Protection des Oiseaux (LPO) ont signé hier un protocole d’accord en faveur de la conservation du Gypaète barbu.

Ce rapace particulièrement menacé vit dans les massifs montagneux des Pyrénées, des Alpes et de Corse.  Aussi appelé « casseur d’os », ce rapace consomme les restes osseux des animaux sauvages ou domestiques morts et assure un rôle d?équarrisseur naturel des montagnes. Il est perturbé par certaines activités humaines, notamment le survol d’aéronefs (avions, hélicoptères, planeurs, parapentes), qui peut provoquer l’abandon des nids et nuire à la reproduction de cette espèce.

Afin de préserver les populations de Gypaètes barbus, le protocole signé par le ministère du Développement durable, le ministère de la Défense et la LPO prévoit d’éviter le survol par les aéronefs militaires des zones où ils se reproduisent (de la période d’accouplement fin novembre jusqu’à l’envol des jeunes oiseaux début août) sur la base des informations cartographiques transmises par la LPO.

Ce protocole généralise ainsi le partenariat conclu le 15 avril 2008 entre l’armée de terre, la Direction régionale de l’environnement (DIREN) Aquitaine et la LPO sur les conditions de survol des hélicoptères de l’armée de terre au dessus des Pyrénées.

Des actions concrètes

Ce protocole national s’inscrit dans le cadre de la réalisation par le Ministère du développement durable du plan national d’actions en faveur du Gypaète barbu, actuellement en cours d’élaboration, qui vise à rétablir cet oiseau dans un état de conservation favorable par la mise en ?uvre d’actions concrètes telles que la préservation et la restauration de son habitat, la réduction des menaces qui pèsent sur lui, et la sensibilisation du public. Pour le ministère de la défense, ce protocole constitue également une illustration de la politique menée par le ministère en matière d’environnement.

A la veille de l’année de la biodiversité, ce protocole est une avancée supplémentaire dans l’engagement de la France en faveur de la conservation des espèces et une réalisation concrète du Grenelle Environnement dont l’un des objectifs est de stopper la perte de biodiversité.

  • facebook
  • googleplus
  • twitter