Déchets radioactifs : les deux communes auboises jettent l’éponge sous la pression

déchets radioactifsLes deux communes de l’Aube retenues pour l’accueil du centre de stockage de déchets radioactifs FAVL, ont décidé de renoncer officiellement au projet de l’Andra, en raison de la forte pression des écologistes. Les maires aubois reviennent sur les raisons de ce revirement brutal.

Pars-lès-Chavanges et Auxon, deux petites communes de l’Aube présélectionnées le 24 juin dernier  par le gouvernement et l’Agence nationale pour la gestion des déchets radioactifs, viennent de renoncer définitivement au projet  de stockage de déchets radioactifs de faible activité à vie longue sur leur territoire. La pression exercée par les associations antinucléaires a été trop forte. et l’a emporté sur les considérations économiques.

Joëlle Pesme, maire DVD de la petite commune de Pars-les-Chavanges évoque « un déchainement de violences  » et affirme même avoir reçu des « menaces de mort « . Elle précise que « le retrait de Pars-les-Chavanges a été voté à l’unanimité pour apaiser ce climat délétère « . Pourtant, la maire auboise se réjouissait il y a encore quelques jours, de figurer parmi les deux dernières communes retenues pour le projet qui représentait une opportunité économique pour ce village de quelques centaines d’âmes.

« J’aurai préféré un débat fondé « 

Gérard Fardet, adjoint au maire du village d’Auxon ajoute de son côté que « tout est contesté, même ce qui est incontestable (…) J’aurai préféré un débat fondé sur l’intelligence et non sur les passions irrationnelles « .

Quant à jean-Louis Caillet, le maire d’Auxon, il confie ses regrets au Monde. « Nous sommes une région pauvre, et ce centre de stockage représentait une opportunité unique de développement, avec la création de 200 emplois à terme. Les retombées économiques pour la commune auraient été de l’ordre de 1,5 à 2 millions d’euros par an, quand notre budget atteint 1 million d’euros, sans oublier les quelques dizaines de millions d’euros qui auraient profité à l’ensemble du territoire. « 

« Pas vocation à être disséminée « 

Pour Philippe Adnot, sénateur UMP et président du Conseil général de l’Aube qui s’exprime dans L’est éclair, « la seule solution viable serait d’effectuer des recherches sur les sites existants et voir si une extension est possible (.) la gestion de déchets nucléaires n’a pas vocation à être disséminée sur plusieurs zones du département « .

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