Le conflit gazier toujours dans l’impasse

gazoduc_reseau.JPGAprès plus de 15 jours d’approvisionnements réduits et 9 jours de blocage total des livraisons, le conflit gazier est toujours dans l’impasse. Vladimir Poutine, premier ministre russe et son homologue ukrainien doivent se rencontrer demain à Moscou pour tenter de trouver une issue à ce bras de fer qui perturbe la fourniture du gaz dans la plupart des pays européens.

Vladimir Poutine devrait discuter avec Ioulia Timochenko à son retour d’Allemagne, où il doit rencontrer Angela Merkel. La chancelière allemande a critiqué l’Ukraine hier, accusé de mauvaises volontés dans le conflit mais également averit la Russie. Pour Angela Merkel, Moscou prend le « risque certain » de perdre sa crédibilité de fournisseur fiable d’hydrocarbures.

Gazoduc toujours fermé

Malgré l’accord conclu mardi, négocié avec l’aide de l’Union européenne, qui devait permettre de débloquer la crise et faire repartir les livraisons de gaz russe dans le gazoduc ukrainien, le conflit persiste entre les deux voisins de l’Est. Car le gazoduc russe qui passe par l’Ukraine est toujours fermé, en dépit de l’accord de surveillance du transit arraché en début de semaine par les émissaires européens. La Russie et l’Ukraine continuent à se retourner la responsabilité de cette crise qui fragilise l’approvisionnement en gaz de plupart des pays européens, dont la France.

Selon une dépêche AFP, le Premier ministre britannique Gordon Brown aurait rencontré jeudi en fin d’après-midi à Londres le président ukrainien Viktor Iouchtchenko pour évoquer avec lui la crise du gaz qui oppose Kiev à Moscou, a indiqué un porte-parole de Downing street. Sollicitée par les Ukrainiens, cette rencontre informelle entre Gordon Brown et Iouchtchenko n’auraient pas donné lieu à de commnication officielle.

L’Europe refuse l’invitation de Medvedev

Irrité par cette mauvaise volonté russo-ukrainienne, l’Union européenne a refusé hier l’invitation du président Medvedev à participer à un véritable sommet de chefs d’Etat et de gouvernement. Bruxelles considère en effet que cette crise n’est pas de la responsabilité directe de l’UE.

Pour les responsables européens, avant toute négociation sur le fond du conflit, Moscou doit reprendre immédiatement ses approvisionnements de gaz, dont les stocks commencent à manquer dangereusement dans certains pays des Balkans. Après 9 jours de blocage total des approvisionnements en gaz russe, les stocks français de gaz naturel auraient déjà baissé de 11,5%, selon les calculs de l’agence AFP.

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