Nucléaire : « pas de problème significatif » mais un besoin de transparence

nucleaire.jpgLe Haut comité pour la transparence et l’information sur la sécurité nucléaire vient de remettre son rapport sur le suivi radioécologique des eaux autour des installations nucléaires et sur la gestion des anciens sites d’entreposage de déchets radioactifs au ministre d’Etat, Jean-Louis Borloo.

Le Président du Haut comité pour la transparence et l’information sur la sécurité nucléaire (HCTISN) a remis au ministre d’Etat, ministre de l’Ecologie, de l’Energie, du Développement durable et de l’Aménagement du territoire le rapport du HCTISN sur le suivi radioécologique des eaux autour des installations nucléaires et sur la gestion des anciens sites d’entreposage de déchets radioactifs. Le Haute Comité présidé par Henri REVOL propose 18 recommandations pour améliorer l’information, la transparence et la concertation avec les parties prenantes?

A la suite de l’événement survenu le 7 juillet 2008 sur le site de la société SOCATRI, le ministre d’Etat avait sollicité l’avis du Haut comité par lettre du 22 juillet 2008. Selon les rapports de synthèse présentés par les autorités de sûreté nucléaire, par l’Institut de radioprotection et de sûreté nucléaire, par les « grands exploitants » d’installations nucléaires? l’état radioécologique des nappes phréatiques sous et autour des sites nucléaires ne pose globalement pas de problème significatif de nature environnementale ou sanitaire. Des marquages radiologiques sont constatés au niveau de quelques sites nucléaires : ils font dans ce cas l’objet (de longue date) d’une surveillance et d’une attention renforcée.

Abondance d’information mais trop disparate

Les travaux menés par le Haut comité l’amènent à constater qu’il existe aujourd’hui des fondements législatifs solides pour permettre information du public, transparence et concertation avec les parties prenantes. Le Haut comité constate cependant qu’il est difficile, pour le public, d’appréhender la situation radioécologique des sites nucléaires et des anciens entreposages de déchets.

Pour le HCTISN, il existe une information abondante et diversifiée, souvent disponible depuis longtemps. Cependant le Haut comité souligne que l’information est éparse, disparate, compartimentée et est, dans un certain nombre de cas, difficile d’accès.

18 recommandations

A la suite de ces travaux, le Haut comité formule 18 recommandations qui visent notamment à rendre l’information plus compréhensible et plus accessible pour le public avec le développement d’un portail internet permettant un accès facilité à l’information, et le le développement d’une échelle de communication adaptée aux cas de pollution radiologique de l’environnement.

Par ailleurs le HCTISN préconise de renforcer le rôle des Commissions locales d’information. Grâce à leur composition pluraliste, ces instances doivent jouer un rôle d’aiguillon au niveau local et favoriser l’information et la concertation avec les parties prenantes.

« Besoin de transparence »

« Je me porte garant de l’application de l’ensemble des 18 recommandations », a déclaré Jean-Louis Borloo. Pour le ministre de l’écologie « Après le syndrome Tchernobyl, nous avons besoin de transparence. Il faut se réconcilier avec un certain passé en matière d’information sur le nucléaire et en solder l’historique. ».

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