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Renforcer la surveillance des pollutions des petites unités de distribution d’eau potable

Stilles_Mineralwasser.jpgLa surveillance des pollutions fécales accidentelles des eaux potables distribuées apporte des informations intéressantes dans la surveillance des épidémies. L’Institut de veille sanitaire (INVS) publie une étude sur les pollutions dans les petites unités de distribution d’eau potable. Les résultats n’ont rien d’alarmants mais inclinent à renforcer ces contrôles dans le temps.

Comme l’indique l’INVS, la détection des épidémies repose actuellement sur le suivi analytique de l’eau et sur le signalement par les acteurs locaux de cas groupés de maladie. Ces modalités sont inadaptées au cas de petites unités, d’une part parce que les prélèvements du contrôle réglementaire de l’eau sont rares et d’autre part parce que les populations desservies sont trop peu nombreuses pour qu’un médecin généraliste voit suffisamment de cas pour qu’il suppute la présence d’une épidémie.

La surveillance des « pollutions » permet d’approcher des facteurs de risque épidémique parmi les petites unités de distribution car les « pollutions » identifiées sont 1.000 fois plus nombreuses que les épidémies rapportées dans les grandes unités de distribution d’eau potable, la fréquence des « pollutions » compensant largement la rareté des prélèvements.

2.739 pollutions détectées

Les pollutions microbiologiques accidentelles de l’eau distribuée (notée « pollutions ») ont été définies comme l’occurrence d’au moins 20 bactéries fécales (Escherichia coli et entérocoques) formant colonies parmi les analyses réalisées sur les prélèvements (prise d’essai 100 mL) collectés un même jour sur une même unité de distribution (UD). 2.739 « pollutions » ont frappé les petites unités (<2 000 usagers desservis) entre 2003 et 2004 dans les 90 départements de la France continentale, hors Paris et la petite couronne. Un excès de 100 mm de hauteur d’eau précipitée annuellement correspond à une augmentation du risque de "pollution" de 30 %. Un accroissement de 10 % des proportions des surfaces karstifiées, des ressources sans périmètre de protection et des unités de distribution dépourvues de désinfection s’accompagnent d’un accroissement de 10 % de la fréquence des "pollutions". Répéter ces études dans le temps

Les corrélations sont reproductibles entre les 3 différentes tailles d’unités de distribution d’eau potable et conformes à l’attente des experts. A l’avenir l’Institut considère qu’il serait intéressant de répéter ces études dans le temps afin de renforcer l’interprétation en termes de causalité, et, le cas échéant, de suivre l’évolution du risque et de ses déterminants.

> Pour en savoir + : Etude de l’INVS (pdf)

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