Alstom expérimente une centrale à charbon « propre »

pollution_3.jpgC’est une première mondiale qui pourrait apporter une réponse intéressante en matière de capture et de stockage du gaz à effet de serre. En association avec le suédois Vattenfall, Alstom vient de débuter l’expérimentation grandeur nature d’oxy-combustion, avec la première unité pilote de captage du CO2 au monde implantée à Schwarze Pumpe, en Allemagne.

La première unité pilote de captage du CO2 au monde, basée sur la technologie d’oxy-combustion développée par Alstom, est entrée en service le 9 septembre à la centrale de Schwarze Pumpe appartenant à Vattenfall, en Allemagne. Selon le communiqué d’Alstom, ce projet pilote de 30 MW marque une étape majeure dans le domaine du captage et du stockage du CO2, et prouve l’engagement du Groupe dans le développement de technologies de production d’énergie propres et économiques.

Depuis plusieurs années, les ingénieurs d’Alstom cherchent à mettre au point des procédés permettant de capter le CO2 au cours de la production d’électricité. Pour cette unité de démonstration, Alstom a fourni la chaudière d’oxy-combustion qui intègre tous les composants nécessaires pour couvrir la chaîne oxy-fuel complète, c’est-à-dire de la production d’oxygène à la purification et à la compression du CO2.

Cette centrale pilote devrait fonctionner pendant au moins 10 ans. Sur la base d’un accord de coopération signé entre Gaz de France et Vattenfall, le CO2 ainsi capté sera utilisé pour améliorer la récupération et le stockage du gaz à Altmark, deuxième champ gazier d’Europe. Le CO2 sera stocké à 1.000 mètres sous terre dans des roches poreuses où il devrait rester pendant des milliers d’années, sans impact sur le réchauffement climatique. L’unité pilote de Schwarze Pumpe servira également de référence technique pour la construction, d’ici 2015, d’une plus grande centrale de démonstration (200-300 MW).

Second projet d’oxycombustion  en France à Lacq

Pour Alstom, représente une avancée majeure dans le domaine du captage du carbone. Un second projet européen d’oxy-combustion sera mis en service à Lacq, dans le sud-ouest de la France, avant la fin de l’année. Plusieurs autres projets sont en cours de développement à travers le monde : aux États-Unis, en Suède, en Norvège et au Canada.

L’oxy-combustion représente l’une des trois technologies en course pour la capture du CO2, avec la postcombustion et la précombustion. Cette solution consiste à brûler le combustible à très haute température (2.500°C) dans l’oxygène pur, plutôt que dans l’air. Les fumées évacuées ne contiennent plus d’azote atmosphérique et sont particulièrement concentrées en CO2. L’objectif est de traiter les fumées pour extraire le CO2 pur à 99%.

A terme, cette solution pourrait intéresser beaucoup d’industries de type cimenterie ou sidérurgie.

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