Airparif poursuit depuis quelques années un programme de surveillance des métaux dans l’air autour des principaux sites industriels d’Ile-de-France. Les résultats de la campagne de mesure menée en 2007 autour de site de l’aciérie de Montereau (Seine-et-Marne) montrent une influence de l’usine, mais les teneurs restent largement inférieures aux normes établies par l’Union européenne. La prochaine étude concernera le site industriel de Grandpuits (Seine-et-Marne).

Raffinage du pétrole, production d’électricité, incinération des déchets, industrie du verre, production d’acier… Certaines activités industrielles émettent des métaux dans l’air. Ces métaux peuvent avoir un effet néfaste sur la santé puisqu’ils s’accumulent dans l’organisme et peuvent affecter le système nerveux, les fonctions rénales hépatiques, ou respiratoires.

C’est pourquoi, des mesures permanentes de métaux ont été initiées en Ile-de-France par Airparif en 1998. Mais compte tenu des faibles valeurs enregistrées sur les stations du réseau fixe, la stratégie de surveillance a été réorientée. Il a paru plus pertinent de cibler des campagnes de mesure tous les ans autour de zones industrielles où des teneurs supérieures à celles relevées par une station permanente au coeur de Paris (station des Halles, 1^er arrondissement).

Une faible influence de l’acierie de Montereau

Entre 2007 et 2010, Airparif effectuera des campagnes de mesure des métaux autour des industries les plus émettrices de la région Ile-de-France. Ce programme de surveillance a débuté en 2007 par le voisinage de l’aciérie située à Montereau-Fault-Yonne (77) : on y observe une légère influence de l’usine sur les niveaux de métaux, mais les concentrations restent faibles et les normes européennes sont largement respectées. Le programme se poursuit en 2008 avec la raffinerie de Grandpuits (77).

Après une étude bibliographique, Airparif a choisi de mesurer les quatre métaux soumis à des normes compte tenu de leurs effets sur la santé (l’arsenic, le cadmium, le nickel et le plomb), mais aussi certains métaux non réglementés qui ont un impact sanitaire potentiel (zinc, chrome, cuivre, mercure, manganèse…). Ils sont mesurés au moyen d’un préleveur automatique de particules en suspension dans l’air (PM10), qui contiennent ces métaux.