La Lyonnaise des Eaux, filiale de Suez Environnement met en ?uvre un dispositif innovant de protection du milieu aquatique de l’étang de Thau, la plus grande lagune de la région Languedoc-Roussillon. L’objectif est surveiller en temps réel la qualité de l’eau.

Face aux risques de pollution liés aux pluies d’orage (débordement des réseaux d’assainissement ou lessivage des sols), des appareils de mesure, en cours d’installation, permettront de surveiller et de limiter ces risques. La SDEI, filiale de Lyonnaise des Eaux a ainsi signé un contrat de délégation de service public en janvier 2008 avec la collectivité Thau Agglomération (Hérault).

Il s’agira en priorité de préserver la biodiversité et soutenir l’économie locale. Ainsi, cette innovation aura un impact tant environnemental qu’économique :

– Sur la protection et la restauration de la biodiversité de cette lagune classée Znieff (zone naturelle d’importance écologique, floristique et faunistique) et inscrite dans le réseau Natura 2000, réseau européen de sites naturels remarquables pour les habitats et espèces qu’ils abritent. La France s’est engagée à stopper le recul de biodiversité d’ici 2010 et à rétablir, d’ici 2015, le bon état écologique de ses masses d’eau.
– Sur l’économie locale en favorisant la conchyliculture (2 000 emplois et près de 6 000 emplois directs et indirects), les activités de thermalisme et du tourisme.

Un système de diagnostic en temps réel

Le diagnostic de l’état du milieu est réalisé à l’aide d’un dispositif complet comprenant :

– Des stations de mesures et d’alerte appelées SIRENES qui mesurent la qualité du milieu aquatique et déclenchent immédiatement des alarmes en cas de pollution ;
– Des courantomètres dans les canaux de la Ville de Sète (au sein de la Communauté d’agglomération) pour mesurer les échanges d’eau entre la mer et la lagune ;
– Des appareils de mesure pour déterminer la présence d’eau de pluie ou d’eau de mer dans les déversoirs d’orage ;
– Des appareils d’auscultation par vidéo périscope du réseau d’assainissement ;
– Les méthodes d’analyse rapides (MER (méthode enzymatique rapide et GEN-SPOT méthode de biologie moléculaire) de la qualité des eaux de baignade afin de fermer ou d’ouvrir rapidement des plages en cas de pollution.

Déterminer l’origine des pollutions 

A partir des résultats de ces mesures, il sera ensuite possible de déterminer l’origine des pollutions, d’améliorer la performance du réseau d’assainissement et de limiter les autres sources de pollution comme le lessivage des sols agricoles. La mise en place de ce dispositif permettra d’en évaluer le gain environnemental.

Cette gestion active des milieux aquatiques entre dans le cadre d’une démarche de certification Iso 14001 du réseau d’assainissement de la ville de Sète dès 2009. Elle permet à la ville d’être en avance dans l’application de la nouvelle réglementation eau de baignade désormais plus stricte. Celle-ci prévoit la réalisation d’une carte des risques de pollution à partir de 2011 et un classement des plages en 2015 à partir des résultats d’analyse des eaux de baignade de 2012.