Alerte nucléaire européenne

nucleaire.jpgSeule centrale nucléaire de Slovénie fournissant aussi la Croatie, la centrale nucléaire Kr?ko a connu un incident hier après-midi. Ida Novak, porte-parole de la centrale, précise que la panne concerne « une fuite de liquide sur le circuit de refroidissement primaire » Il n’y a eu « aucune radiation transmise à l’environnement » selon Ida Novak et l’agence slovénienne de sécurité nucléaire (SNSA).

D’une puissance de 0,7 GWe (gigawatt électrique), la centrale de Kr?ko génère 20 % de l’électricité consommée de Slovénie et 15 % en Croatie. Crée en 1987 suite à l’accident de Tchernobyl, le système d’alerte ECURIE permet aux États membres de communiquer « en cas d’accident nucléaire majeur ou d’urgence radioactive ».

Les mesures ont été prises, suite à la détection d’une fuite vers 13H07 GMT, « à titre préventif pour quelques heures afin de permettre au personnel d’établir les causes de la panne et de la réparer ». Les informations ont été transmises dans l’après-midi. À 19H30 GMT, le réacteur était complètement arrêté.

Suite à un méli-mélo, Vienne a d’abord reçu un communiqué signalant un « exercice » avant d’être informé de l’incident réel. Josef Pröll, ministre autrichien de l’environnement « cela remet gravement en question notre confiance dans le système d’alerte slovène ».

Conséquences

En période de présidence slovénienne de l’Union, la question sera abordée aujourd’hui lors de conseil des ministres à Luxembourg. Comme le souligne, Ferran Tarradellas, le porte-parole de la Commission chargé de l’Energie, le système d’alerte européen est fréquemment utilisé mais l’information du public est plus exceptionnelle.

Greenpeace Allemagne pour sa part remarque une situation « très inhabituelle ». La direction croate de la centrale estime que « l’UE a été informée car la procédure le demande, mais il ne s’agit pas d’un incident dont la gravité méritait d’alerter l’opinion ». Suite à un échange téléphonique, Alain Delmestre, directeur général adjoint de l’Autorité de sûreté nucléaire, confirme qu’« ils sont peut-être allés trop vite en besogne en déclenchant cette alerte publique ». Tous les acteurs s’accordent sur l’absence de contamination de l’environnement.

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