Bataille environnementale du côté de Groix

FR_Ile_de_Groix.PNGDepuis quelques mois, un étrange manège oppose la préfecture, les élus, les associations de protection de l’environnement, les entreprises d’exploitation et les opérations de clapage. La zone disputée se situe entre Groix, Lorient, et Quiberon.

Du côté de la préfecture, il y a deux affaires différentes : la délivrance du permis exclusif de recherche (PER) dit « Sud-Lorient » et l’agrandissement de la zone Natura 2000 autour de Groix. La préfecture a bien pris attention d’exclure la zone industrielle de la zone de protection et pensait avoir résolu le problème.

Le PER Sud-Lorient est une zone de 16,2 kilomètres carré d’une profondeur moyenne de 30 mètres situé face à la plage d’Erdeven. Elle a pour objet de faire des recherches de sables siliceux marins. Par l’arrêté du 3 mai 2006, il a été accordé conjointement et solidairement au sociétés : Société rennaise de dragages (SRD), GSM, et société Lafarge Granulats Ouest » pour deux ans. Ces recherches sont évidemment faites dans l’objectif avoué d’exploiter la zone ultérieurement.

Lors de la demande de prolongation fin 2007, si les autorités n’ont pas émis d’objection, les communes se sont unanimement opposées. Le DRIRE prend la responsabilité d’émettre un avis favorable au grand dam des associations locales comme le collectifs « peuples des dunes » qui dénonce une l’exploitation qui aura des conséquences graves et souligne que d’autres sites ont été fermées pour ces raisons.

Le clapage

Il y a aussi le problème du clapage, cette technique qui consiste à déverser des déchets en mer, généralement des boues, des sédiments, ou des granulats. À cause de son impact négatif sur l’environnement, il est fortement limité et même interdit dans les zones protégées.

Défini en 2002, la zone Natura 2000 « Île de Groix » devait comme ses voisines être étendues dans le cadre du respect des directives européennes « oiseaux » et « habitats ». Ces extensions sont nécessaires pour éviter de nouvelles sanctions européennes. Pourtant et ce malgré la volonté de protéger l’environnement, le conseil municipal de Lorient a voté à l’unanimité contre cette extension le 16 mai 2008. Les élus ont rejetés une zone s’étendant vers l’ouest et définie sans « donnée scientifique sérieuse ».

Une solution plus verte

Ils auraient préférés un autre périmètre se prolongeant vers l’est, protégeant ainsi la zone où se situe le PER. Damien Girard, élu Verts, précis que c’est : « une bonne chose que la zone de clapage soit dans cette zone et nous pensons que nous devons arrêter ces clapages ». Le maire de Lorient, Norbert Métairie, convient que la situation est complexe. De son côté, le peuple des dunes continue ses actions.

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