Rockfeller contre Exxon, les verts contre-attaquent

petrole_01.jpgExxon Mobil Corporation, la plus grosse compagnie pétrolière états-unienne, est attaqué sur le plan environnemental par les petits-enfants de son fondateur. Quinze des descendants demandent des « des mesures concrètes pour résoudre les problèmes liés au changement climatique ».

Connu pour ses actions de lobbying, voire de désinformation, contre le réchauffement climatique, Exxon fait partie de l’officieux Carbon Club. Certains de ses actionnaires, dont les Rockfeller mènent actuellement une campagne interne, même s’ils ne représentent que 1,72 % du capital ils font entendre leur voix. L’action est conduite depuis plusieurs années discrètement par Neva Goodwin Rockefeller, maintenant suivie par la plupart des autres descendants ainsi que des institutions comme la ville de New York.

Neva Goodwin, économiste de 63 ans, est directrice adjointe de l’Institut de l’environnement et du développement global (GDEI). Les arguments ne sont pas que environnementalistes mais aussi financiers, les technologies propres sont plus efficaces, génèrent des bénéfices, et représentent une évolution logique du secteur.

Lors de l’assemblée générale des actionnaires, fin mai, ils ont déposé une série de propositions, dont un agenda vert contenant notamment des volets sur les émissions de gaz à effet de serre des installations ou un programme astreignant de recherche sur les énergies renouvelables.

Exxon reste sur ses positions

Alors que la plupart des compagnies entament un virage plus ou moins prononcé dans les technologies environnementales, Exxon reste dans sa stratégie du tout pétrole et justifie sa position en refusant les alternatives « simplement parce que c’est politiquement correct ». Rex Tillerson, président et CEO du groupe, est responsable de cette stratégie, c’est pourquoi les héritiers proposent une motion pour lui retirer ses fonctions de président.

Le groupe a fait un bénéfice de 40,6 milliards de dollars, c’est-à-dire le plus gros profit du monde mais n’en a investit que 100 millions dans des technologies propres. Le comble est le rapport de l’Union des scientifiques selon lequel 16 milliards de dollars ont été dépensés entre 1998 et 2006 pour financer des lobbies niant le réchauffement.

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