Electrabel conteste les accusations de la CREG

electrabel.jpgElectrabel conteste formellement les accusations de la CREG ( commission de régulation de l’électricité et du gaz) et considère inacceptable l’action de dénigrement et de désinformation dont elle fait l’objet. Elle suggère aux autorités de confier au Service de la Concurrence une mission d’analyse objective de la question.

Dans un communiqué publié hier par Suez, on apprend que ce week-end, la CREG a explicitement accusé les deux producteurs belges d’électricité, Electrabel et SPE, d’avoir délibérément et indûment facturé 1 217 millions d’euros aux clients professionnels dans la période 2005-2007.

Selon ce communiqué, Electrabel récuse cette accusation basée sur une méthodologie inadaptée et sur nombre d’hypothèses contestables. Le raisonnement mené n’a de surcroît aucun sens dans un marché libéralisé. En libéralisant le marché de l’électricité, les autorités européennes et les Etats membres ont décidé que les prix seraient désormais fixés par un mécanisme du marché et non plus sur base des coûts liés à cette activité. Un calcul qui, comme en l’espèce, relie un coût spécifique au prix n’a plus aucun sens ; il débouche donc sur des conclusions totalement non fondées.

Des prix variables

Sur l’ensemble des marchés libéralisés, les prix de l’électricité varient, à la hausse et à la baisse en fonction des caractéristiques propres au marché de l’électricité, à savoir les coûts des combustibles, les coûts d’investissements et également les coûts liés au marché du CO2. Aujourd’hui, ces prix convergent totalement sur les marchés belge, français, allemand et hollandais, marché sur lequel Electrabel ne détient que 8 % des capacités de production. Or de tous les producteurs actifs sur ces marchés, Electrabel est vraisemblablement celui qui a été le plus mal traité en matière d’allocation de quotas CO2.

Les prix pratiqués aux clients professionnels sont quant à eux le reflet de ces prix de marché et de la forte concurrence que se livrent l’ensemble des fournisseurs actifs en Belgique.

Une action de dénigrement

Toujours dans ce communiqué, Suez s’interroge sur les objectifs réels de ce qu’il faut appeler une action de dénigrement, voire une de désinformation menée par media interposés. « A titre de comparaison, les régulateurs hollandais ont été confrontés à la même question. Au terme d’une enquête approfondie – menée notamment auprès d’Electrabel – ils ont émis des conclusions rassurantes, totalement contraires aux premières réactions provoquées par la communication de la CREG, réactions qui concluent injustement à des fautes, voire à des malhonnêtetés dans le chef des entreprises« .

« Pour ce qui concerne Electrabel, soupçonnée en surplus de profiter indûment de son importante position sur le marché belge, nous souhaitons qu’une telle analyse soit menée également en Belgique. L’entreprise suggère donc aux autorités de confier au Service de la Concurrence une mission à cet effet.
Electrabel confirme sa disposition à répondre à l’invitation au dialogue lancée par le ministre de l’Energie et du Climat belge Paul Magnette. Un dialogue qu’elle souhaite ouvert, transparent et sans préjugés
« .

Enfin, Electrabel réaffirme à l’ensemble de sa clientèle sa volonté de leur proposer des prix compétitifs et un service de qualité. L’entreprise comprend que de telles attaques suscitent des questions chez ses clients et se tient à leur disposition pour exposer sa position. Elle continuera en outre à investir dans son parc de production diversifié où les modes de production à émissions de CO2 nulle ou faible sont prépondérants.

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