Le Doubs sous la menace des PCB

Le_Doubs.JPGAprès le Rhône, la Seine, la Somme et bien d’autres cours d’eau français, c’est au tour du Doubs d’être touché par une pollution aux PCB. Des analyses viennent de révéler un taux élevé de PCB dans les sédiments.

« Le Progrès » précise aujourd’hui la menace qui pèse sur le Doubs. De récentes études suspecteraient la présence de PCB dans les eaux et sédiments de la rivière. Un plan d’action national prévoit un contrôle des poissons et pourrait mener à une interdiction de la pêche et de la consommation, comme cela est déjà le cas dans le Rhône.

Un cours d’eau classé suspect

Ce plan d’action locale national a pour objectif de dresser un état des lieux de la pollution en s’intéressant aux cours d’eau suspects, et le Doubs occupe une place de choix dans cette liste. En effet, des analyses effectuées en août 2001, à Gevry près de Dole avaient révélées un taux de 436 microgrammes de PCB par kilo de sédiments. Or les points présentant des taux supérieurs à 400 microgrammes sont classés en catégorie 5 des sites pollués par l’administration.

Thomas Pelte, de l’agence de l’eau Rhône-Méditerranée, déplore que ces analyses ne soient pas soumises aux normes européennes. Il explique dans « Le Progrès » qu « il n’y a pas encore de valeur seuil sur les sédiments car ils n’exposent pas directement l’homme. Il faut distinguer l’impact sur le milieu naturel et le volet sanitaire« . Donc, seule une analyse de la chair des poissons peut conduire à une interdiction de la pêche.

Pas d’alarmisme

Cependant, pas d’alarmisme chez les pêcheurs amateurs du Doubs. Alain Grappe, le président de la « gaulle du Bas-Jura », association de pêcheurs, confie au quotidien, que selon lui, « les pêcheurs de loisir n’ont aucune inquiétude à avoir. Les points contaminés sont bien particuliers à cause d’une activité industrielle historique. Entre les deux, les taux sont plus faibles« .

Autre son de cloche chez les professionnels où là, l’inquiétude règne dans l’attente de résultats officiels. « Tous les poissons ne sont pas logés à la même enseigne, ceux qui ont une chair grasse accumulent plus de substances. Il peut y avoir des interdictions de pêche restreintes à certaines espèces« , explique Rémy Cudet, président de l’association interdépartementale des pêcheurs professionnels du Doubs.

Un diagnostic complet de la rivière sera rendu public d’ici quelques mois.

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