Un plan de modernisation de la viticulture à l’étude

Vigne.JPGMichel Barnier a réuni hier les responsables des 3 groupes de travail installés le 11 octobre dernier pour élaborer des propositions sur le « plan de modernisation de la viticulture » demandé par le Président de la République.

A cette occasion, Jérôme Despey, le Président du Conseil de direction « vins » de VINIFLHOR et responsable du groupe de travail « gouvernance », Yves Benard, Président du Comité National « vins, eau-de-vie et autres boissons alcoolisées » de l’INAO et responsable du groupe de travail « compétitivité », et Bernard Nadal, Président de l’Institut Français de la Vigne et du Vin et responsable du groupe de travail « recherche-innovation », ont présenté leurs premières propositions, qu’ils ont transmis au Ministre sous la forme d’un rapport d’étape.

Plusieurs axes stratégiques

Ce rapport met en exergue plusieurs axes stratégiques de réforme :

– Un rapprochement des lieux de décision avec les lieux de production, par un renforcement des prérogatives des Conseils de bassin, et une meilleure structuration de ces bassins ;
– Une simplification et une clarification de la gouvernance au niveau national, avec un pôle chargé des questions d’origine et de qualité, et un pôle chargé de la gouvernance économique ;
– La diminution des contraintes réglementaires et administratives, par exemple avec l’assouplissement maximum des contraintes existant actuellement pour les vins sans indication géographique ;
– Un effort de restructuration des entreprises de vinification et de commercialisation, notamment pour être plus compétitif sur les marchés extérieurs ;
– Une amélioration de la formation et de l’information des viticulteurs, par exemple en matière d’avertissements phytosanitaires et d’alertes météorologiques ;
– Une amélioration des outils de prospective et d’anticipation ;
-Un pilotage plus cohérent des actions de recherche-développement, avec le développement d’un fonctionnement en réseau.

Un travail de qualité

Michel Barnier a remercié les responsables des travaux et, à travers eux, l’ensemble des organisations professionnelles pour la qualité du travail accompli. Il affirme avoir pris connaissance avec intérêt des propositions du rapport d’étape dont plusieurs points seront encore précisés, à la lumière en particulier des recommandations des dix conseils de bassin viticoles. Ce sera notamment le cas du niveau optimal d’organisation interprofessionnelle, des missions précises et des conditions de fonctionnement des conseils de bassin, de la segmentation des vins, ou encore du financement de la recherche et du développement.

Le ministre de l’Agriculture a souligné que les réflexions sur le plan de modernisation devaient maintenant pleinement intégrer les acquis de la nouvelle Organisation Commune de Marché, votée en décembre dernier. Le secteur viticole doit s’organiser pour utiliser au mieux les nouveaux outils apportés par ce nouveau cadre communautaire.

Le rapport final sera être transmis au Ministre au cours du mois d’avril.

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