Ottawa s’attaque aux polluants atmosphériques

canada.jpgChaque année, les polluants atmosphériques tuent des dizaines de personnes au Canada. C’est pour cela que le gouvernement canadien a publié son plan l’année dernière, en même temps que sa stratégie pour lutter contre les gaz à effet de serre (GES), responsables du réchauffement climatique.

Au Canada, le plan fédéral prévoit qu’entre 2012 et 2015, les industries réduisent leurs émissions de polluants atmosphériques de 20 à 55% par rapport aux niveaux de 2006. Quatre polluants sont principalement visés par le plan : les oxydes de soufre, les oxydes d’azote, les composés organiques volatils et les matières particulaires. Selon Environnement Canada, la moitié de ces polluants responsables du smog et des pluies acides proviennent de l’industrie lourde (centrales thermiques, raffineries, usines papetières, fonderies…).

« On ne sait pas encore si on sera touchés par cette réglementation, mais si c’est le cas, ça va être difficile !« , a déclaré au quotidien « Les Affaires » paru samedi Richard Godin, directeur ingénierie et entretien chez Sorel Forge.

« Plusieurs (industriels) dans notre secteur s’arrachent les cheveux et se disent : comment allons-nous faire » pour atteindre ces objectifs, a ajouté Carol Montreuil, vice-président Est du Canada de l’Institut canadien des produits pétroliers.

Une réduction en valeur absolue

Contrairement aux GES, les entreprises devront réduire leurs émissions de polluants atmosphériques en valeur absolue. Les entreprises devront donc diminuer le tonnage total des émissions de polluants atmosphériques.

Pour les industriels dont la production va augmenter après 2006, il va être extrêmement difficile de réduire les émissions de polluants atmosphériques. S’ils ne parviennent pas à atteindre les objectifs fixés en réduisant les émissions de leurs usines, les industriels pourront acheter des crédits sur un système pancanadien de droits d’émissions de polluants atmosphériques.

Certains industriels ont déjà commencé à réduire leurs émissions en améliorant l’efficacité énergétique des procédés ou en utilisant un combustible moins polluant par exemple.

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