Internet, un outil gourmand en énergie

ordinateur.jpgLes data centers, des infrastructures qui hébergent des serveurs, où de puissants ordinateurs stockent et transmettent les données des internautes, sont de grands consommateurs d’énergie. Aujourd’hui, le défi du salon technologique Cebit, qui se déroule du 4 au 9 mars à Hanovre, en Allemagne, est de réduire la consommation de ces gigantesques data centers.

Selon les estimations de Siegfried Behrendt, chercheur de l’institut de recherche berlinois IZT, télécharger sur son ordinateur la version électronique d’un quotidien consomme autant d’électricité que de faire une lessive.

L’entreprise allemande de services informatiques Strato a indiqué qu’une recherche sur le moteur de recherche Google équivaut à l’énergie consommée pendant une heure par une ampoule à économie d’énergie.

Un personnage virtuel du Second Life consomme chaque année autant d’électricité qu’un Brésilien. L’ordinateur de l’internaute consomme pourtant peu d’électricité par rapport aux serveurs qui gèrent les transactions.

Une consommation multipliée par 2

Dans une étude commandée par le fabricant de composants AMD, l’université américaine de Stanford a calculé que, chaque année, les plus grands data centers au monde faisaient tourner 14 centrales électriques. Selon les données de l’université, entre 2000 et 2005, leur consommation d’électricité a doublé.

Gerhard Fettweis, universitaire de Dresde, a indiqué à l’hebdomadaire « WirtschafstWoche » qu’à ce rythme là, dans moins de 25 ans, Internet consommera à lui seul autant d’énergie que toute l’humanité aujourd’hui.

D’ici 2010, « tout est possible. Soit rien ne change, et la consommation des centres de données augmente encore de 50%. Soit de réels efforts sont faits, et là c’est une baisse de 50% qui est envisageable« , a-t-il indiqué à l’AFP.

Des solutions pour réduire la consommation

Au Cebit, les géants de l’informatique présentent cette année des solutions visant à réduire la consommation énergétique des data centers. Pour éviter les pertes d’énergie sous forme de chaleur, le groupe américain IBM a mis au point un circuit de refroidissement à eau.

La « virtualisation » peut être l’une des solutions visant pour réduire l’impact des entreprises sur l’environnement : il s’agit de réduire le nombre de serveurs matériels nécessaires pour stocker des données ou traiter des informations.

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