Le recyclage, objet de lutte contre l’incinération

incin__rateur_d__chets.JPGL’ATTD, Association pour la transparence dans le traitement des déchets de l’Ain, continue sa lutte contre le plan départemental d’élimination des déchets en général et le projet d’incinérateur en particulier. Elle a pour ce faire décidé de diversifier sa stratégie et souhaite désormais « affamer » l’incinérateur.

Si la révision du plan départemental des déchets de l’Ain a occupé les débats de l’assemblée générale de l’ATTD avant-hier à Bourg, dans l’Ain, les discussions autour du projet d’incinération des ordures à haut pouvoir calorifique a cependant trouvé sa place.

Afin de mener sa lutte contre l’incinération « ni ici, ni ailleurs« , l’ATTD a donc élaboré une politique de diversification des stratégies. Aux traditionnelles manifestations viennent se greffer des actions de sensibilisation auprès des populations, ainsi que des procédures juridiques de recours, comme on a pu le voir dernièrement puisque l’association attaque devant le tribunal administratif de Lyon le plan département d’élimination des déchets.

Affamer l’incinérateur

Mais l’ATTD a également élaboré un nouvel angle d’attaque. Il s’agit d’affamer l’incinérateur en recyclant au maximum les déchets à la source. Elle base son action sur le fait qu’un incinérateur n’est pas viable à moins de 80.000 tonnes de déchets. Jean-Pierre Cotton, le président de l’association explique alors dans « le Progrès » que « l’incinérateur brûlerait seulement 35.000 tonnes de hauts PCI, et même beaucoup moins en recyclant correctement (…) Pour le construire, il faudrait qu’il reçoive les 50.000 tonnes de DIB (déchets industriels banals). Notre objectif est de faire des propositions aux entreprises, à la CCI , aux élus, pour réduire ces déchets à la source. De façon à ce que l’incinérateur n’ait rien à bouffer« .

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