Des laboratoires mis en examen dans l’affaire de l’hépatite B

Vaccin.jpgPlus de 10 ans après la commercialisation d’un vaccin contre l’hépatite B, les responsables du laboratoire britannique GlaxoSmithKline (anciennement SmithKline Beecham) et de la société Pasteur Mérieux MSD – Aventis Pasteur devenue aujourd’hui Sanofi Pasteur MSD, ont été inculpés pour « tromperie sur les contrôles, les risques et les qualités substantielles d’un produit ayant eu pour conséquence de le rendre dangereux pour la santé de l’homme ».

Entre 1994 et 1998, durant une campagne nationale de vaccination contre l’hépatite B, une maladie du foie, près de 20 millions de Français ont été vaccinés. Selon les estimations, quelque 1.300 personnes auraient eu des effets secondaires neurologiques, dont un millier de scléroses en plaques.

Suite au fait que des personnes vaccinées ont présenté des troubles neurologiques, les autorités sanitaires ont lancé des études épidémiologiques pour rechercher l’existence d’un lien de causalité entre la vaccination et ces manifestations. Même si en 2004, une étude de la revue américaine « Neurology » avait suggéré qu’il pouvait exister un lien entre le vaccin et la maladie, cette relation n’a jamais été scientifiquement établie.

La satisfaction des parties-civiles

« Nous sommes satisfaits dans la mesure où ces mises en examen confortent notre thèse selon laquelle les recommandations en vue de la vaccination n’étaient pas conformes aux risques véritables« , a déclaré à l’Agence France-Presse Me Bernard Fau, l’un des avocats des parties civiles.

« La recommandation d’une vaccination à grande échelle allait très au-delà des populations à risque, comme les toxicomanes ou les professionnels de santé, notamment en ce qui concerne la vaccination scolaire généralisée« , a-t-il ajouté.

Si Me Henri Leclerc, l’avocat du laboratoire Sanofi Pasteur MSD, a annoncé vendredi à l’AFP qu’il entendait demander l’annulation des inculpations devant la cour d’appel de Paris, Me Yves Baudelot, l’avocat du PDG du laboratoire « SmithKline Beecham », pourrait déposer une requête en nullité contre la mise en examen de son client.

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