La protection de l’eau suscite des remous dans le bordelais

Sources_de_Fontbanne.JPGLes sources de Fontbanne alimentent en eau potable la Communauté Urbaine de Bordeaux (CUB) ainsi que la commune de Budos dans le Bordelais. A ce titre ces dernières devraient être déclarées d’utilité publique. Cependant, une enquête publique concernant leur protection n’est pas du goût de tout le monde.

Le quotiden « Sud-Ouest » revient aujourd’hui sur le sujet épineux de la protection des sources de Fontbanne dans le bordelais. Il faut protéger l’eau de ces sources afin d’éviter tout risque de pollution. Pour ce faire, une procédure est en cours et un arrêté très rigoureux est en phase de rédaction.

Dans un premier temps, il s’agit d’établir un périmètre de protection immédiat autour de l’épicentre de la source du puits de Fontbanne à Budos, ainsi qu’un périmètre rapproché qui concernera la zone périphérique. Enfin, un troisième périmètre, « éloigné » qui concernera les limites de la commune de Budos. Et ce périmètre pose problème à la population. Si certains ont bien conscience de l’importance de préserver leur eau pure, d’autres rechignent à se mettre en conformité avec les préconisations de la DDAF et de la DDAS.

Un investissement lourd pour les petites exploitations

En effet, le coût de traitement des effluents, des eaux usées représente un investissement important pour de nombreuses petites exploitations viticoles de la région. Par ailleurs, dans le cercle du périmètre rapproché, ce sont 23 points qui régissent les constructions. Ainsi, de nombreuses pratiques comme l’épandage des fumiers, le rinçage des cuves, le stockage de matières fermentescibles seront soumises à autorisation et à un contrôle strict.

Pour une Eau belle…

Si la CUB la Lyonnaise des Eaux, qui gère l’eau dans ces communes sont très vigilants quant à l’application de cet arrêté, mais la question de la facture reste en suspend. Les viticulteurs, premiers concernés, se sont réunis en association, l’Eau belle, afin de traiter de cette question du coût des aménagements.

Laurent Persan, le président de cette association, précise ses revendications à « Sud-Ouest ». « Nous nous opposons au projet d’arrêté tel qu’il est présenté, et nous demandons des éclaircissements et un assouplissement sur certaines mesures. Nous demanderons également, par l’intermédiaire de notre avocat, la prise en charge des frais de mise en conformité par la CUB« .

Le maire de Budos réplique. « Il s’agit de savoir ce que vous voulez ! Soit ! on pollue, mais attention, la DDAS interdira de distribuer cette eau aux Budossais qui en seront les premiers privés. La CUB, via la Lyonnaise, détient des forages qui lui permettront d’alimenter malgré tout l’ensemble de la CUB en eau potable« .

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