Premiers états généraux de l’eau à Toulouse

eau_potable_1.jpgToulouse a accueilli samedi les premiers états généraux de l’eau. La manifestation a réuni une quarantaine d’associations locales, le plus souvent du sud-ouest, dont l’objectif est d’établir un contrôle citoyen de la gestion de l’eau.

« L’eau pour la vie, pas pour les profits« , c’est ce que l’on pouvait lire sur la banderole brandie par les associations réunies à Toulouse samedi pour les premiers états généraux de l’eau. Les associations locales présentes, souhaitent agir en faveur d’un retour de la gestion de l’eau dans le secteur public. Elles combattent les surfacturations dénoncées par l’étude de UFC-Que-Choisir et espère mettre en place un contrôle citoyen de la gestion de l’eau. »L’eau doit être gérée en régie publique directe, contrôlée par la population. Nous interpellons les candidats aux élections municipales à se prononcer sur cette question« , explique Claude Marc, de Eau-Secours 31 dans « Aujourd’hui en France ».

Ces associations entendent donc combattre les grandes sociétés du secteur comme la Lyonnaise, Veolia ou encore Saur et rendre la gestion de l’eau aux régies municipales. Elles s’appuient sur le fait qu’un retour en régie municipale dans des villes comme Grenoble ou Castres s’est accompagné d’une baisse sensible des tarifs pour le particulier.

La mutualisation des expériences

Claude Marc, confie également dans « l’Humanité » que « le but de ces états généraux est de mutualiser nos expériences, de ne plus agir chacun dans son coin. Nous avons constaté qu’il y a entre nous plus de points communs que de différences« . Si beaucoup des participants préconisent le retour en régie municipale, d’autres vont au-delà et avancent l’idée d’un service public national de l’eau et appellent à une loi sur l’eau comme cela pourrait se faire en Italie.

Ces premiers états généraux ont finalement abouti samedi à la création d’une coordination régionale du grand Sud-Ouest, et ce regroupement ne pourrait être qu’une étape avant que d’autres régions ne se dotent de structures similaires. Les organisateurs espèrent même pourquoi pas aboutir un jour à une coordination nationale.

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