Situation préoccupante des déchets en Guadeloupe

decharge_de_Baillif.JPGAvant de quitter sa fonction à la fin du mois, le préfet de Guadeloupe, Jean-Jacques Brot tient à alerter sur la situation de l’île en matière de déchets, situation qu’il qualifie de « catastrophe sanitaire ».

Dans son cahier Sciences de l’édition en date d’aujourd’hui, le quotidien « Le Monde » revient sur la situation des déchets guadeloupéens, sachant que l’île ne dispose d’aucun incinérateur, ni centre de traitement , ni encore centre de stockage. Le toujours préfet du département, Jean-Jacques Brot dénonce cette situation, « un tiers des décharges illégales de France se trouvent en Guadeloupe, soit 14 sur 45« .

Il n’existe donc que trois décharges autorisées sur l’île qui produit pourtant 450.000 tonnes de déchets. Il n’apparait donc pas surprenant que deux d’entre-elles, Baillif et La Gabarre sont saturées. de plus, le site de Baillif est sous le coup d’un arrêté de fermeture dans les huit mois à venir.

Des risques sanitaires importants

Conséquence inéluctable, des décharges sauvages et illégales apparaissent aux quatre coins de l’île, avec les risques sanitaires que l’on connait: prolifération de la dengue, de la fièvre transmise par les moustiques et la leptospirose, maladie transmise par les rats qui pullulent autour de ces sites.

La classe politique est donc montrée du doigt. Ainsi, Ferdy Louisy, conseiller général de l’île confie au « Monde » qu’une « usine d’incinération aurait du être réalisée il y a dix ans. mais, à l’époque, ce n’était pas un problème financier. les fonds européens auraient permis de la faire. mais, les élus ne s’en sont pas souciés. c’est cela qui est grave« . Il ajoute cependant que « l’incinération n’est pas une panacée. La solution passe aussi par une valorisation biologique des déchets, avec une réduction à la source, du compostage et de la méthanisation des ordures« .

Le dernier plan départemental comporte parmi les actions à venir, la construction d’une usine d’incinération sur le site de la Gabarre et d’un centre de stockage des déchets ultimes à Sainte-Rose.

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