A Besançon, « le développement durable n’est plus un luxe »

besancon.jpgBesançon, dans le Doubs, l’une des dix-sept villes choisies pour accueillir les débats décentralisés du Grenelle de l’Environnement, mise depuis une trentaine d’années sur le développement durable. La ville souhaite améliorer la qualité de vie de ses habitants.

« Le meilleur terrain d’expérimentation des mesures de protection de l’environnement, ce sont les communes car elles peuvent mettre en oeuvre plus rapidement des projets et devenir une vitrine pour les habitants« , a déclaré Jean-Louis Fousseret, maire socialiste de Besançon.

Ainsi, Besançon a été la première ville en France à mettre en place une redevance incitative pour réduire et trier les déchets. Les habitants payent en fonction du volume de leurs poubelles. S’ils procèdent correctement au tri sélectif, ils bénéficient d’une réduction.

« Cette mesure, qui a permis de réduire depuis 1999 le volume des détritus bisontins de 8% alors qu’en France le volume a augmenté pour se stabiliser aujourd’hui, figure aujourd’hui dans les propositions des groupes de travail du Grenelle« , a indiqué Eric Alauzet, conseiller municipal Vert.

42 000 kw/h par an

La ville a également installé 345 m2 de panneaux solaires photovoltaïques qui produisent 42 000 kw/h par an. L’électricité produite est revendue à EDF. La ville a également fait construire pour 4,2 millions d’euros une chaufferie de bois, approvisionnée par les forêts voisines, qui sera rentabilisée d’ici 2011, soit cinq ans après sa mise en marche.

« Besançon copie juste Paris. Il faudrait que le maire adopte un style plus présidentiel sinon un certain immobilisme le guette. Pour preuve, nous n’avons toujours pas des transports en commun en site propre« , a regretté Jean Rosselot, chef de file de l’opposition municipale.

« Le développement durable n’est plus un luxe. Au contraire, il permet de faire de substantielles économies. Il vaut mieux parler de surinvestissement que de surcoût. Depuis 1983, la politique énergétique a permis par exemple de baisser de 40% notre consommation de chauffage« , a ajouté Jean-Louis Fousseret.

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