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Bilan mitigé concernant le conférence de Bush sur le réchauffement climatique

Fotolia_1857986_S.jpgJeudi et vendredi derniers, les 16 plus gros pollueurs de la planète assistaient à la conférence de Washington sur le changement climatique.

George W. Bush, président américain, ne souhaite pas que soient imposés des objectifs contraignants de réduction des émissions de gaz à effet de serre (GES). Le président américain met davantage l’accent sur les changements technologiques et préférerait que les entreprises et les gouvernements mènent des actions volontaires.

George W. Bush, qui un an auparavant doutait de la responsabilité de l’homme dans le réchauffement climatique, a reconnu vendredi que le climat est « un des grands défis de notre époque ». Le président, qui a cité le rapport scientifique du Groupe intergouvernemental des experts sur le climat (GIEC), a ajouté que les nations devaient se fixer des objectifs mesurables à long terme de réduction des émissions.

Produire moins de GES

« Chaque pays doit mettre en place sa propre stratégie avec le travail que nous commençons aujourd’hui, nous pourrions mettre en place une nouvelle approche visant à réduire les émissions, renforcer la sécurité énergétique, et encourager la croissance économique et le développement durable, le tout sous l’égide de la convention des Nations unies sur le changement climatique », a déclaré le président américain.

« Le principe qui nous guide est clair. Nous devons montrer la voie en produisant moins de gaz à effet de serre, d’une façon qui n’entame pas notre croissance ni ne nous empêche d’apporter plus de prospérité à nos populations », a-t-il ajouté. Il a également fait part de son souhait qu’une conférence ait lieu l’été prochain pour « finaliser un objectif à long terme de réduction des émissions et établir un système solide et transparent de mesure des progrès ».

Il a également suggéré la création d’un nouveau fonds international pour promouvoir l’exploitation des nouvelles technologies d’énergie propre dans les pays en voie de développement. Ce fonds, qui serait financé par les gouvernements du monde entier, aiderait les pays en développement.

« Position américaine (…) insuffisante »

Les observateurs, qui espéraient des propositions fermes de la part du président américain, ont été quelque peu déçus. Pour le ministre de l’Environnement sud-africain, « la position américaine est un premier pas, mais elle est insuffisante ». Humberto Rosa, représentant l’Union européenne et secrétaire d’Etat portugais à l’Environnement, s’est félicité de voir « un réengagement des Etats-Unis dans le processus des négociations internationales ». Il a rappelé que l’Europe souhaite réduire les émissions de gaz à effet de serre de 30 % d’ici à 2020.

« Un discours comme cela de la part du président américain n’était pas possible il y a quelques mois. C’est un signe que les choses bougent. Ce qui est un grand pas pour les Etats-Unis reste un petit pas pour le monde« , a noté un diplomate allemand.

« C’est quand même un moment important. Le président des Etats-Unis vient enfin de reconnaître la réalité du changement climatique, et la responsabilité des activités humaines dans ce phénomène, ce qu’il avait toujours nié… En sept ans de mandat, Bush n’a en effet cessé de proclamer ses doutes sur le sujet, et de maintenir son pays à l’écart du protocole de Kyoto« , a déclaré Brice Lalonde, ambassadeur chargé des négociations sur le changement climatique, au magazine « Le Point ».

« Je n’y crois pas trop »

« Le président américain affiche une très grande foi dans la technologie, la fée technologie va tout sauver, c’est très américain tout ça, mais il ne fixe aucun chiffre, aucun objectif, aucun plafond… Tout le monde lui a rappelé que le processus post-Kyoto a déjà été lancé aux Nations unies, qu’il faut d’abord préparer la réunion de Bali (prévue en novembre), et qu’il ne faut pas trop perturber ce processus ».

« Pour dire la vérité, je n’y crois pas trop. La technique peut certes beaucoup, mais pour le moment, on ne voit pas une technologie qui soit à la mesure du problème. Donc il y a aussi des politiques à amener, un effort à faire pour renchérir le prix du carbone, et des objectifs contraignants à se fixer… Les Américains en sont encore loin« , a ajouté « Brice de Saint-Briac (Ille-et-Vilaine) » comme l’a nommé le magazine d’actualité.

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