Chine : la sécurité de l’eau menacée

chine_drapeau.jpgLe quotidien chinois China Daily rapporte le chiffre inquiétant d’un sixième de la population chinoise pour qui la sécurité de l’eau serait menacée. En effet, la pollution des fleuves Huai et Liao au nord et dans l’est du pays serait telle que leur eau serait impropre à la consommation, et même au toucher.

La sonnette d’alarme a été tirée hier par le président de la commission parlementaire de protection de l’environnement et des ressources, Mao Rubai, qui a publié un rapport explosif.

Ce rapport précise que la moitié des contrôles le long des rives du fleuve Huai et de ses affluents fait état d’une pollution de degré 5 ou plus. Une telle pollution interdirait l’usage de l’eau, même pour l’irrigation des terres. Une des principales raisons de cette pollution serait « de gros volumes d’effluents domestiques non traités et de déchets industriels sont déversés directement dans la rivière« .

Mao Rubai révèle également dans son rapport que même les usines aux normes déversent trop de produits chimiques. « Cette situation est directement liée au fait que les normes de pollution de l’eau de certains secteurs industriels sont trop basses« .

Un projet de loi à l’étude

Ainsi, le journal chinois précise que le Parlement chinois envisage d’alourdir les amendes infligées aux entreprises responsables d’une pollution de l’eau. Dès hier, le Comité permanent de l’assemblée national populaire a entamé l’examen d’un amendement à la loi sur le contrôle et la prévention de la pollution aquatique. Le projet prévoit de supprimer le seuil maximum actuel d’amende (environ 100.000 euros) et de le remplacer par des pénalités représentant 20 à 30% des pertes économiques induites.

Par ailleurs, dans le champ de la prévention, le projet prévoit un nouveau système de licences pour les industries sources de déchets radioactifs ou toxiques, ainsi que des amendes pour les entreprises qui rejetteraient les contrôles des autorités chargées de protection de l’environnement, selon les médias.

Les responsables gouvernementaux locaux qui échoueraient à mettre en place des mesures d’urgence en cas de pollution ou tarderaient à faire remonter les informations seraient passibles de sanctions administratives, voire pénales.

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