Energy Bank : premier fonds national japonais pour la réduction des émissions de CO2

drapeau_japon.JPGL’Energy Bank, premier fond japonais visant à encourager la diminution les émissions de CO2, va être instaurée le 1er août par la Development Bank of Japan (établissement financier), Japan Smart Energy (entreprise de conseil environnemental) et Osaka Gas (fournisseur de gaz naturel).

L’objectif premier de l’Energy Bank est de promouvoir les installations eco-énergétiques dans les petites et moyennes entreprises ainsi que chez les particuliers. Elle est issue du savoir-faire des trois entités : offre de financements, installation d’équipements eco-énergétiques et diagnostic environnemental.

Au Japon, les PME sont responsables de 20% des émissions de CO2. Alors que la quantité émise par les grands groupes industriels a diminué de 2,3% par rapport à 1990, celle des PME a augmenté de 2,9%. L’accroissement est de 53,9% pour l’ensemble des petits commerces. Il est donc capital d’inciter ces entreprises à choisir du matériel à haute efficacité énergétique, produisant moins d’émissions de CO2.

L’initiative est partie d’un constat : les produits eco-énergétiques ne sont pas encore assez connus du public et ne se diffusent pas aussi rapidement que souhaité car un investissement important est nécessaire au départ. D’où l’idée de subventionner les entreprises de service énergétique (ESCO*) telles qu’Osaka Gas.

Fonctionnement

Le fonctionnement est le suivant : l’Energy Bank va acquérir des équipements eco-énergétiques (systèmes de cogénération alimentés au gaz naturel par exemple) qu’elle louera à Osaka Gas, chargée d’équiper les PME et les particuliers. Les clients n’ont donc pas besoin de fournir l’argent nécessaire à l’achat des machines, ils ne payent que la part d’énergie consommée. Les inspections et la certification seront réalisées par Japan Smart Energy. L’Energy Bank estime entre 5 et 10% l’économie réalisée en termes de coût, permise par l’utilisation d’appareils à haute efficacité énergétique. Les partenaires espèrent encourager ainsi les PME, mais aussi les particuliers et les entreprises du secteur tertiaire, à participer à la réduction des émissions de CO2. L’objectif est d’atteindre les 15 milliards de yens d’équipement nouveau en trois ans (100 millions d’euros).

Ce fond intervient alors que le Ministry of Economy, Trade and Industry s’interroge sur la mise en place d’un marché national de droits d’émission de CO2. Grâce à l’Energy Bank, les PME pourront vendre des droits d’émissions, équivalents à la quantité de CO2 non dégagée par les installations eco-énergétiques, aux grandes entreprises qui elles ne peuvent plus réduire leurs émissions. Les PME pourront non seulement participer à l’effort environnemental à moindre frais, mais également s’enrichir grâce à leurs économies d’énergie. Ce système serait mis en place à partir de 2008.

BE Japon numéro 452 (23/07/2007) – Ambassade de France au Japon
ADIT – http://www.bulletins-electroniques.com/actualites/43722.htm

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