Pas de réouverte de la pêche à l’anchois

anchois_poisson.JPGAprès un examen approfondi des derniers avis scientifique et des éléments reçus des Etats membres, la pêche à l’anchois dans le Golfe de Gascogne, actuellement fermée jusqu’à la fin de l’année, ne sera pas réouverte.

L’avis, rendu récemment par le Comité scientifique, technique et économique de la Pêche de la Commission (CSTEP) indiquait « qu’aucune mesure de gestion autre qu’une la fermeture complète de la pêcherie en 2007 ne devrait être considérée ». Le CSTEP a basé ses recommandations sur des données recueillies lors des campagnes de recherche menées au printemps sur l’état du stock concerné. Il a estimé à 30 000 tonnes la quantité de poissons adultes dans le stock, ce qui est plus élevé que les 18 640 tonnes du printemps dernier, mais bien en dessous du niveau auquel la pêche commerciale pourrait reprendre sans danger pour le stock concerné.

Etant donné l’état d’épuisement de ce stock et le fait que l’anchois a une durée de vie courte, il est essentiel que chaque anchois adulte ait la possibilité de contribuer à la reconstitution du stock. Des aides publiques sont disponibles pour aider à amortir l’impact pour les pêcheurs affectés par cette fermeture.

L’amélioration n’est pas suffisante

Selon le CSTEP, bien qu’il y ait des signes d’amélioration de l’état du stock d’anchois par rapport à 2006, la quantité d’adultes dans ce stock reste très modeste. Le CSTEP recommande, dès lors, d’assurer qu’une protection maximale soit donnée au stock. Pour ce faire, il conseille qu’aucune mesure de gestion autre qu’une fermeture complète de la pêcherie en 2007 ne soit considérée. En fait, le CSTEP a déclaré que la pêcherie devrait rester fermée en 2008 jusqu’à ce que des estimations fiables de la quantité d’adultes présents dans le stock, ainsi que de la quantité de jeunes anchois rejoignant le stock l’année prochaine, soient disponibles. Cela impliquerait une clôture de la pêcherie au moins jusqu’à juillet 2008. Le CSTEP a également souligné que toute récupération durable du stock dépendrait entièrement d’un bon recrutement (c’est-à-dire des quantités de jeunes poissons rejoignant le stock), ce qui ne peut être prédit à l’heure actuelle.

Des mesures nécessaires pour assurer l’avenir

Il ne fait aucun doute que, dans l’immédiat, les mesures nécessaires pour assurer l’avenir de cette pêcherie, imposeront des contraintes importantes aux flottes concernées. Toutefois, dans le cas d’une espèce à durée de vie courte, telle que l’anchois, la marge de man?uvre est très limitée si l’on ne veut pas courir le risque d’effondrement du stock dont le coût, sur le plan social et économique, serait difficile à envisager. La Commission va maintenant travailler avec les Etats membres concernés afin d’utiliser toutes les possibilités existantes dans le cadre du nouveau Fonds européen pour la Pêche (FEP) pour l’octroi d’aides à court et à long termes aux flottes affectées par le maintien de la fermeture.

Contexte

En décembre dernier, le Conseil des Ministres de la Pêche a décidé de fixer, pour 2007, un TAC de zéro pour l’anchois, à revoir par la Commission suite à la campagne scientifique du printemps visant à estimer l’état du stock (IP/06/1890). Au cours des deux dernières années, les faibles niveaux de recrutement ont mené, sur base de recommandations scientifiques, à la fermeture de la pêcherie tôt dans la saison afin de protéger le stock sérieusement épuisé. En termes de comparaison, le quota global pour 2005 était de 30 000 tonnes, ou à peu près l’équivalent de l’actuelle population totale d’anchois dans le Golfe de Gascogne, selon les estimations fournies par le CSTEP à la Commission.

> Pour en savoir + : Rapport du CSTEP

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